Origine et signification
La réserve indienne de Pessamit est située à environ 50 km en amont de Baie-Comeau. En 2005, le conseil de bande de Betsiamites a été remplacé par le conseil des Innus de Pessamit et, le 6 novembre 2008, la Commission de toponymie acceptait le changement du nom Réserve indienne de Betsiamites pour celui de Réserve indienne de Pessamit. Les habitants d’un village montagnais ont été identifiés dès les premières explorations européennes. Champlain en rapporte en effet la présence sur sa carte de 1632 où il fait mention des Sauvages Bersiamiste. Sous le Régime français, un poste de traite était établi à l’embouchure de la rivière Betsiamites. Désigné sous le nom Pointe-des-Bersimites par Hocquart en 1733, on pense cependant qu’il était localisé sur la rive ouest de la rivière plutôt que sur la rive est où le village se situe actuellement. Les registres de la mission de Notre-Dame-de-Betshiamits s’ouvrent en 1845 et c’est probablement à cette époque que démarre l’évolution en parallèle des formes Betsiamites et Bersimis. Du côté des Montagnais et des missionnaires oblats dont Charles Arnaud et Louis Babel, c’est la première forme qu’on utilise. La seconde est cependant privilégiée par l’amiral Bayfield lorsqu’il fit les relevés hydrographiques du Saint-Laurent entre 1837 et 1848 et par la Compagnie de la Baie d’Hudson lorsqu’elle vint s’y établir en 1855. Par ailleurs, à partir de 1860 environ, un petit noyau industriel se développe sur la rive ouest et c’est là surtout que Bersimis acquiert sa popularité. Un bureau de poste y est établi sous ce nom en 1863 puis sous ceux Moulin-Bersimis, en 1910, et de Rivière-Bersimis, en 1945. Il faut se rappeler que, vers 1900, la population y est plus importante que du côté du village montagnais. Là, le bureau de poste porta le nom Notre-Dame-de-Betshiamits de 1881 à 1898. Remplacé par celui de Bersimis de 1898 à 1919, il reprit ensuite le nom Betsiamites quand les habitants en firent la demande et que la Commission de géographie du Québec réussit à convaincre son homologue fédéral du bien-fondé de cette position. Malgré cela et en dépit du fait que la réserve ait été établie sous le nom Betsiamites en 1861, l’usage administratif a, le plus souvent, favorisé Bersimis à tel point qu’Hydro-Québec y a exclusivement recours dans ses aménagements de la rivière dans les années 1950. C’est en 1981 que le conseil de bande entreprend de renverser la tendance en faisant la promotion de Betsiamites. L’anthropologue Frank G. Speck avançait en 1931 l’hypothèse que le nom pourrait signifier ceux qui arrivent par la rivière. Toutefois, la plupart des auteurs s’entendent pour accorder à ce toponyme montagnais « Pessamit » le sens de lieu où il y a des sangsues ou des lamproies ou anguilles de mer.
Anciens noms:
- Bersimis (Réserve indienne)
- Betsiamites (Réserve indienne)
Il est à noter que le nom de cette réserve indienne a été modifié par la Commission de toponymie le 6 novembre 2008. En effet, à cette date, la réserve indienne de Betsiamites est devenue la réseve indienne de Pessamit. Le texte qui suit est celui qui avait été rédigé pour décrire la réserve indienne alors qu’elle était identifiée sous l’ancien nom. Situé à environ 50 km en amont de Baie-Comeau, « Betsiamites » est le nom d’un village montagnais dont les habitants ont été identifiés dès les premières explorations européennes. Champlain en rapporte en effet la présence sur sa carte de 1632 où il fait mention des « Sauvages Bersiamiste ». Sous le Régime français, un poste de traite était établi à l’embouchure de la rivière. Désigné sous le nom « Pointe-des-Bersimites » par Hocquart en 1733, on pense cependant qu’il était localisé sur la rive ouest de la rivière plutôt que sur celle de l’est où le village se situe actuellement. Les registres de la mission de Notre-Dame-de-Betshiamits s’ouvrent en 1845 et c’est probablement à cette époque que démarre l’évolution en parallèle des formes « Betsiamites » et « Bersimis », concurrence qui subsiste encore aujourd’hui. Du côté des Montagnais et des missionnaires oblats dont Charles Arnaud et Louis Babel, c’est la première forme qu’on utilise. La seconde est cependant privilégiée par l’amiral Bayfield lorsqu’il fit les relevés hydrographiques du Saint-Laurent entre 1837 et 1848 et par la Compagnie de la Baie d’Hudson lorsqu’elle vint s’y établir en 1855. Par ailleurs, à partir de 1860 environ, un petit noyau industriel se développe sur la rive ouest et c’est là surtout que « Bersimis » acquiert sa popularité. Un bureau de poste y est établi sous ce nom en 1863 puis sous ceux « Moulin-Bersimis », en 1910, et de « Rivière-Bersimis », en 1945. Il faut se rappeler que, vers 1900, la population y est plus importante que du côté du village montagnais. Là, le bureau de poste porta le nom « Notre-Dame-de-Betshiamits » de 1881 à 1898. Remplacé par celui de « Bersimis » de 1898 à 1919, il reprit ensuite le nom « Betsiamites » quand les habitants en firent la demande et que la Commission de géographie du Québec réussit à convaincre son homologue fédéral du bien-fondé de cette position. Malgré cela et en dépit du fait que la réserve ait été établie sous le nom « Betsiamites » en 1861, l’usage administratif a, le plus souvent, favorisé « Bersimis » à tel point qu’Hydro-Québec y a exclusivement recours dans ses aménagements de la rivière dans les années 1950. C’est en 1981 que le conseil de bande entreprend de renverser la tendance en faisant la promotion de « Betsiamites ». L’anthropologue Frank G. Speck avançait en 1931, l’hypothèse que le nom pourrait signifier ceux qui arrivent par la rivière. Toutefois, la plupart des auteurs s’entendent pour accorder à ce toponyme montagnais « Pessamit », le sens de lieu où il y a des sangsues ou des lamproies ou anguilles de mer.
Source: Commission de toponymie Québec